ceci n’est pas un drapeau flottant sur la Lune (hs#26 RAMMSTEIN, Amerika)

Comme le headbanging science précédent le laissait entendre, nous partons sur le Lune planter le drapeau américain en compagnie d’Apollo 11 et de Rammstein. Enfin… sur la Lune ou bien en studio ? Mise au point sur une rumeur qui a la vie dure, celle de la prétendue mise en scène par la Nasa des marches lunaires…

 


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Pornographie, homophobie, nazisme, incitation à la tuerie de Columbine, etc. Rammstein a réussi à s’attirer la polémique à chacun des albums ponctuant ses 20 ans de carrière, démontrant un sens du marketing aigu – ou une naïveté confondante. Les Teutons ont même réussi à se faire poursuivre en justice par le criminel anthropophage Armin Meiwes, ce qui n’est pas peu classe. Ne dérogeant pas à la règle, le morceau Amerika, de l’album Reise, Reise (2004), s’est lui aussi attiré les critiques. Voyons de quoi il retourne :

Nul besoin de maîtriser la langue de Till Lindemann pour comprendre que Amerika prétend dénoncer l’hégémonisme culturel américain, via la mise en scène de ses symboles les plus connus : Coca, hamburgers, Brando…. Pas de quoi fouetter un chat, mais suffisant pour taxer le groupe d’anti-américanisme primaire. Mais c’est l’utilisation qui est faite de l’imagerie d’Apollo 11 qui va nous intéresser ici, en particulier la rumeur voulant que la conquête de la Lune n’ait été qu’un vaste hoax orchestré par la Nasa (et peut-être des puissances plus occultes encore). Le clip montre le groupe jouant sur la Lune, arborant les sigles NASA et Apollo 11 sur leurs instruments et sur leurs combinaisons. On voit également deux membres du groupe s’affairer à monter un drapeau américain avant de poser devant pour la photo, en référence à cette image célèbre :

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Quant à la scène finale, on y découvre que le groupe joue sur une Lune reconstituée en studio. Le hoax prétend que la Nasa aurait fait de même (juste en cas d’échec, pour ne pas perdre la face, dans une version faible ; sans même chercher à essayer d’aller sur la Lune, dans une version forte).

Alors, le 21 juillet 1969, à 3 h 56 à Paris, Neil Armstrong a-t-il oui ou non allongé sa Ugg vintage, tâtant le sol avant de se décider à faire un « small step for (a) man but a giant leap for mankind » ? Évidemment oui. Il n’existe absolument aucune espèce de doute quant à la réalité de cet épisode clé de la conquête spatiale, tant les preuves abondent, qu’il s’agisse des 378 kg d’échantillon de sol lunaire ramenés par les missions Apollo, des réflecteurs laser placés sur la Lune, qui nous permettent aujourd’hui encore de mesurer avec une extrême précision la distance qui nous sépare de notre satellite, ou encore des témoignages de l’ensemble des acteurs de l’épopée lunaire. Ce qui n’empêche pas certaines de questionner chaque document d’époque de façon plus ou moins pertinente : Pourquoi ne voit-on pas d’étoiles dans le ciel ? Pourquoi voit-on plusieurs ombres ? Pourquoi le LM n’a-t-il pas creusé un cratère dans la poussière en alunissant ? Et pourquoi voit-on le drapeau flotter alors que, comme chacun le sait, il n’y a pas de vent sur la lune ?

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Buzz Aldrin et Neil Armstrong s’entraînent dans un décor lunaire de la NASA. De quoi alimenter la rumeurs selon laquelle la mission entière aurait été mise en scène

En écho à la thématique patriotique de Amerika, je m’attarderai ici simplement sur cette question du drapeau, avant d’aborder des considérations plus générales sur cette sorte bien particulière de scepticisme. Pour une déconstruction méthodique de l’ensemble de la théorie du complot lunaire, je vous renvoie à celle exécutée par Phil Plait dans son blog Bad Astronmy.

Pourquoi voit-on le drapeau « flotter » dans le vide lunaire ? Examinons cet argument. La Nasa a fourni plusieurs photos qui montrent bien que les plis du drapeau sont en réalité immobiles et ne « flottent » pas. Pour pouvoir être déployé dans le milieu lunaire, le drapeau était fixé à une potence horizontale que l’on distingue d’ailleurs parfaitement sur les photos. Armstrong et Aldrin, qui n’avaient pas répété ce travail (ce qui dément qu’ils aient accordé beaucoup d’importance à ce geste patriotique), l’enfoncèrent à la va-vite sans réussir à la déployer entièrement, si bien qu’il conserve cet aspect froissé pouvant laisser croire qu’il flotte. Ce gif animé montre que le drapeau est parfaitement fixe alors que l’astronaute, lui, a bougé :

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Mais le plus beau dans l’histoire n’est pas que le drapeau ne flottait pas, mais qu’il aurait en réalité parfaitement pu flotter ! Les conspirationnistes avançaient en fait un argument qui aurait confirmé ce qu’ils croyaient dénoncer, ainsi que l’ont démontré expérimentalement la chaîne Discovery et la Nasa : non seulement le drapeau aurait pu flotter dans le vide, mais il aurait bougé encore plus que dans notre atmosphère, en raison de l’impulsion donnée au tissu lorsque les astronautes enfoncèrent la hampe dans le sol. L’expérience en vidéo :

Enfin, avant de baisser pavillon, il convient de rappeler aux sceptiques que la sonde Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO) a photographié les sites d’atterrissage des missions Apollo, faisant apparaître objets, équipements et traces d’activité. La Nasa a ainsi pu établir, grâce aux différences d’éclairage solaire entre les clichés, que les drapeaux des missions Apollo 12, 14, 15, 16 et 17 sont encore debout sur le sol lunaire ! Seul le drapeau d’Apollo 11 n’est plus en place, Buzz Aldrin ayant déclaré l’avoir vu s’envoler lors du départ du module Eagle. Histoire de couper court à une nouvelle rumeur, empressons-nous de préciser que les empreintes de pas laissées par Neil Armstrong et Buzz Aldrin, elles, sont bien visibles sur les clichés de LRO

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L’hypothèse d’un canular orchestré par la Nasa ne date pas d’internet et de la vague complotiste post 11 septembre 2011, comme on pourrait le penser. À l’époque des faits, on prétendait déjà que les marches lunaires avaient été filmées par la Nasa, quelque part dans le désert du Nevada ou de l’Arizona, selon les versions. À vrai dire, même le vol circumlunaire d’Apollo 8 en décembre 1968 avait donné lieu à des rumeurs de hoax. Le poids de ces rumeurs ne saurait être estimé, mais plusieurs articles de journaux en firent écho. Il faut souligner que, sur le fond, ce scepticisme émanait de personnes ordinaires ayant simplement du mal à croire ce que la télévision et la radio leur rapportaient d’un monde en plein bouleversement, duquel elles se sentaient rejetées. Tout cela relevait plus de la conversation de comptoir spontanée et était à la fois dénué d’arrière-plan idéologique et d’orchestration politique. Seuls les membres de la Flat earth Society, par exemple, avaient des raisons précises de douter de la véracité des expéditions lunaires puisqu’on leur donnait à voir une Terre ronde. Roger Launius, conservateur au National Air and Space Museum de Washington relate dans un document consacré au sujet que son grand-père paternel, un fermier de 75 ans, démocrate depuis toujours par reconnaissance pour le New Deal de Roosevelt, ne croyait pas à l’alunissage d’Apollo 11 par simple manque de connaissance et par naïveté, de la même façon qu’il continuait à labourer ses champs avec des chevaux parce qu’il jugeait que les tracteurs étaient une mode éphémère ! Nulle trace de théorie conspirationniste à cette époque, donc, mais un témoignage d’une réalité sociale où tous ne vivaient pas exactement dans le même monde. En 1970, une enquête réalisée par un groupe de presse révéla que le taux d’incrédule pouvait grimper à 54% parmi les populations afro-américaines de Washington DC ! ce qui en disait plus long sur les tensions de la société américaine que sur les mécanismes du scepticisme proprement dits.

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De façon étrange, les images d’Apollo 11 ne suffirent pas à lever les doutes. Leur étrangeté avait même de quoi les susciter. Norman Mailer, qui couvrit la mission pour le compte de Life magazine rapporta, après avoir vu l’homme marcher sur la Lune, que l’évènement était si éloigné et paraissait si irréel qu’il était difficile pour l’Amérique en train de se congratuler d’en comprendre pleinement le sens, un peu comme un jeune marié que l’on félicite en disant : « Te voilà un homme marié, maintenant », ne peut véritablement se représenter la signification de ce changement. Mailer souligna également qu’il aurait fallu une combinaison de moyens pour monter un tel canular si colossale et si improbable que cela constituait la meilleure preuve que la marche sur la Lune n’avait pas été mise en scène en studio. Ce que confirma Neil Armstrong dans une communication personnelle en 2003 : « il aurait été plus dur de la simuler que de le faire vraiment. »

Il en irait bien sûr tout à fait autrement de nos jours. Dans les années 1970, une véritable théorie de la conspiration a commencé à voir le jour, avec la publication d’un pamphlet de Bill Kaysing, ancien employé d’un motoriste sous-traitant de la Nasa : We Never Went to the Moon : America’s Thirty Billion Dollar Swindle (1974), qui développait l’ensemble des arguments repris depuis – à commencer par notre fameux drapeau flottant dans le vide. Diverses oeuvres ont depuis enfoncé le clou, chacune à leur façon, comme le film Capricorn One (1978), qui transpose le thème de la reconstitution en studio sur Mars, ou le vrai-faux documentaire de William Karel (Opération Lune, 2002), qui manipule si bien les images qu’on ne sait plus très bien s’il démonte ou amplifie le hoax. En 1999, un sondage Gallup révélait que seuls 6% des Américains pensaient que leur gouvernement avait mis en scène ou truqué l’alunissage d’Apollo 11. La proportion n’avait pas varié depuis 1995 et un responsable de Gallup crut bon de préciser que ces 6% étaient en quelque sorte incompressibles, une partie des personnes interrogées répondant oui à toutes les questions, quoi qu’il arrive (surprenant aveu de la part d’un institut, car les bases sont censées être cleanées de ces monorépondants). Ce faible niveau a de quoi surprendre, lorsque l’on sait par exemple que 13% des Américains seulement pensent que l’apparition de l’homme résulte d’un processus évolutif étalé sur des millions d’années sans aucune intervention d’un quelconque Dieu (Sondage Gallup de 2004). Globalement, malgré l’étrangeté soulignée par Mailer, le fait que l’homme ait marché sur la Lune pouvait être largement admis dans la mesure où il n’entrait en conflit avec aucune conviction philosophique, religieuse ou politique (à l’exception des partisans de la Terre plate, mentionnés plus haut). Il ne prêtait pas non plus le flanc à la controverse scientifique, faute d’hypothèse adverse (la plupart des arguments du hoax n’ont pas de caractère scientifique).

Capricorn One

Les choses pourraient toutefois évoluer. En 2004 un sondage révélait que les Américains de 18 à 24 ans, qui n’avaient donc pas vécu l’épopée Apollo, étaient 27% à exprimer des doutes sur le fait que la Nasa ait pu envoyer des hommes sur la Lune. En 2009, un sondage anglais cette fois annonçait que 25% des Britanniques refusaient de croire que l’homme avait marché sur la Lune. À l’éloignement historique pourrait donc se conjuguer un éloignement « géographique ». De plus, le caractère improbable d’une conspiration à grande échelle avec les moyens de l’époque s’estompe. Ainsi que le démontre le blogueur Ethan Siegel de Starts with a bang, recréer de façon réaliste une scène du programme Apollo est aujourd’hui à la portée de tous. Prenant d’ailleurs appui sur le clip de Rammstein, il livre quelques conseils pratiques aux apprentis hoaxers sur le lieu de tournage, avec diverses suggestions, comme le site de Craters of the Moon, dans le parc naturel de l’Idaho, les costumes, ou les techniques vidéo et audio pour simuler l’effet de la faible gravité lunaire : une caméra haute vitesse à 180 images par secondes donnera l’impression du ralenti lunaire une fois le film passé à vitesse normale ; le chant du clip doit lui être enregistré à vitesse normale puis accélérée pour être synchronisée avec le film à haute vitesse. Si vous revisionnez le clip de Rammstein, vous vous apercevrez que ça marche plutôt pas mal.

Doit-on s’attendre à une augmentation de l’incrédulité, en dépit de la surabondance de faits ? C’est mal barré dans certains pays, puisqu’en Iran, il y a quelques mois, des milliers de personnes ont été victimes d’un canular orchestré par un possible fan de Rammstein : croyant que Pepsi allait projeter son logo sur la face de la Lune, elles se sont massées sur les toits pour assister à cette démonstration de puissance marketing de l’Oncle Sam.

Comme l’a dit, Harrison Schmitt (Apollo 17), seul scientifique ayant foulé le sol lunaire : « Si les gens ont décidé de nier les faits historiques, scientifiques ou technologiques, il n’y a pas grand-chose à faire pour eux. Pour la plupart, je regrette simplement que nous ayons raté leur éducation. » Allez, Rammstein dès la maternelle !

le 3e homme sur la Lune (hs#20 MASTERS OF REALITY, Third Man On The Moon)

Pour les vacances, le headbanging science avait des envies de Lune.  Si la plupart des gens savent instantanément qui est le premier astronaute à avoir foulé le sol lunaire, je gage qu’un temps de réflexion supplémentaire leur est nécessaire pour citer le deuxième. Quant au troisième… qui a retenu son nom ?

 


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Pour savoir qui fut le troisième homme sur la Lune, allumons les boosters avec le sublime Third Man On The Moon de Masters of Reality, le groupe injustement méconnu de Chris Goss auquel le stoner et Josh Homme doivent d’exister. Petit shoot astral avec cet extrait live au line-up très Kyuss/QOTSA puisque Josh Homme et Nick Oliveri encadrent Chris Goss (qui visiblement avait froid) :

 

Alors, qui fut le troisième marcheur lunaire ? Vous n’avez pas entendu la réponse ? Normal, la chanson ne la livre pas. Mais le bLoug, bon prince, va le faire : il s’agit de Charles “Pete” Conrad, Jr., commandant de la mission Apollo 12, le 19 novembre 1969. Qui eut ses mots historiques à sa sortie du module lunaire : « Youpi ! Les mecs, c’était peut-être un petit pas pour Neil [Armstrong], mais c’en est un grand pour moi. »

Moins célèbre qu’Apollo 11 malgré cette phrase mémorable, Apollo 12 reste néanmoins dans les annales pour pas mal de raisons curieuses. Que voici en trois temps, façon Sea, Sex & Sun lunaire.


1. Sea

Pourquoi la mer ? Pas parce que le module lunaire, surnommé Intrépide, s’est posé dans l’océan des Tempêtes, mais en raison d’un insigne de mission pour le moins original pour une mission spatiale :

Le navire, un clipper, fut choisi pour sa symbolique de l’exploration – navale, puis spatiale ; le module de commande étant par ailleurs surnommé Yankee Clipper. Mais aussi parce que les trois astronautes de la mission appartenaient à la Navy. La quatrième étoile présente dans le ciel aurait été choisie en mémoire de Clifton Williams, pressenti pour être le pilote du LEM, mais qui se crasha en T-38 en 1967 sans avoir jamais été dans l’espace.

 

2. Sex

(Aaaah…) Bon, pas de révélation fracassante sur les mœurs de l’équipage (Oooooh…), mais une anecdote qui montre qu’on savait s’envoyer en l’air à la Nasa.

L’équipage de remplacement (qui appartenait à l’Air Force) avait glissé des photocopies taille réduite de playmates dans les carnets de contrôle attachés au poignet des combinaisons de Conrad et Alan L. Bean (pilote du module), assortis de commentaires spirituels, tels que : « Avez-vous vu des collines et des vallées intéressantes ? ». Celui de Conrad comportait également deux pages de terminologie technique destinée à bluffer les contrôleurs à terre en leur faisant croire qu’il s’y connaissait en géologie.

Le carnet de Conrad a été photocopié et mis en ligne sur le site du Apollo Lunar Surface Journal (je mets une petite pièce sur le fait que vous allez cliquer pour voir les pin-ups ; n’oubliez pas de revenir).

Resté en orbite, Richard F. Gordon, Jr. ne fut pas sevré de Playboy : un calendrier avait été laissé à sa disposition dans un casier… On ne sait pas ce qu’il en fit.

 

3. Sun

Conrad et Bean eurent droit à des playmates en noir & blanc, Gordon en couleur, ce qui nous amène au troisième thème…

Le site d’alunissage d’Apollo 12 avait été choisi méticuleusement. Il s’agissait de se poser au plus près de la sonde américaine Surveyor 3, qui avait aluni en avril 1967, transmettant des milliers d’images de notre satellite.  Conrad et Bean ramenèrent sur Terre plusieurs composants de la sonde afin d’étudier les effets d’un séjour de deux ans et demi sur le sol lunaire.

Les deux astronautes prirent des clichés. Tous en noir et blanc, au grand dam du responsable du service photographie de la NASA. Pourtant, une photo couleur fut bel et bien publiée par Paris Match : on y voyait une sonde Surveyor 3 d’un orange martien du plus bel effet :

Bien entendu, le cliché avait été colorisé par le magazine, pour faire un peu plus spectaculaire – tricherie qui aujourd’hui encore alimente les débats d’arrière-cuisine de ceux qui aiment à croire que la vérité est ailleurs…

Mais pourquoi ce orange pétard ? Cette planche de Hergé, réalisée pour le magazine (n°1073, novembre 1969 ; intégralité sur le site de Match nous permet de comprendre pourquoi : on y voit les astronautes décrire la sonde comme « cuite » par le Soleil ! Un bon coup de orange criard s’imposait donc pour assurer le « choc des photos ».

J’en connais qui, eux, avaient effectivement dû cuire un peu trop au soleil. Ce sont les techniciens chargés d’analyser la caméra de Surveyor 3 ramenée sur Terre par Apollo 12. On a longtemps cru qu’une colonie de bactéries, nichée dans cette caméra, avait été amenée par mégarde sur la Lune en 1967, puis qu’elle y avait survécu inexplicablement pendant près de trois ans. Ce qui amena la NASA à adopter des procédures beaucoup plus strictes pour éviter de futures contaminations. Mais en 2011, la Nasa eut l’idée de regarder le film d’époque en 16 mm de cette analyse. On y voit des techniciens peu précautionneux s’affairer sur la caméra en bras de chemise et avec le visage en partie découvert. La conclusion logique s’imposait : les bactéries n’avaient jamais été sur la Lune en 1967, mais provenaient d’une contamination lors de l’analyse de la caméra à son retour sur Terre en 1969 !

Il existe d’autres anecdotes sur cette mission Apollo 12 pas comme les autres, dont on dit qu’elle fut celle qui se déroula le mieux sur le plan humain, les trois astronautes s’entendant comme larrons en foire. Conrad lui-même était considéré comme un boute-en-train et ne faillit pas à sa réputation en trouvant la mort en 1999 dans un banal accident de moto.

Pas très sérieux, pour quelqu’un qui avait réussi à mettre la Lune dans sa poche, pour reprendre un autre titre de Masters of Reality (The Moon in Your Pocket ).